...... RETOUR SUR LA FERIA DE PENTECÔTE 2012 A NÎMES ... LUNDI 28 MAI-18H00 ... PONCE ET LUQUE DERNIERS TRIOMPHATEURS DE LA FERIA ......

FERIA DE PENTECÔTE A NÎMES

CORRIDA DU LUNDI 28 MAI 2012 A 18H00

Reseña de "Santiago" & Photos de Daniel Chicot

  2 TOROS DE "PARLADE" & 4 "JUAN PEDRO DOMECQ"

pour

Enrique PONCE - ALEJANDRO TALAVANTE - Daniel LUQUE

Enrique Ponce et Daniel Luque, derniers triomphateurs de la féria

Nîmes lundi 28 mai – 18 heures 

 La dernière corrida de ce long cycle férial proposait un lot de toros pour toreros-figuras, composé de deux Parladé (1 et 6) et quatre Juan Pedro Domecq (2, 3, 4, 6), correctement présentés,  recevant leurs deux rencontres réglementaires peu appuyées. Huit mille spectateurs environ occupaient les gradins.

Enrique Ponce (brique et or) fut invité à saluer après le paseo. Le premier Parlade, anovillado (n° 65, 465 Kgs) reçu par quelques capotazos et deux véroniques, ne prit que deux picotazos rapides. Ponce, avec son style académique et seigneurial, débute la faena par des doblones, genou en terre, changement de mains par devant et pecho. Il cite ensuite de loin, pour des derechazos en redondos au cours desquels le bicho manifeste quelques faiblesses. Les naturelles qui suivent sont lentes et exécutées en rond par séries de trois. C'est du beau toreo à la Ponce. Le retour à droite se fait par des circulaires autour de la ceinture, pieds joints. Estocade entière et petite pétition. Les spectateurs ne sont pas encore entrés dans le spectacle. Pétition minoritaire égale pas d'oreille, et bronca injustifiée à la présidence.

Son Juan Pedro Domecq (n° 33, 534 Kgs) est protesté car il semble avoir une raideur dans une patte arrière. Le problème disparaitra ensuite. Deux rencontres en dépit du bon sens, et vint ensuite la faena à la Ponce, toute en douceur et en harmonie. Le toro oublie sa faiblesse, et suit la muleta qui le maintient. Le public n'a d'yeux que pour les enchaînements de passes et le ballet que danse le couple Ponce-Domecq. Ce seront des muletazos autour de la ceinture, le torero complètement relâché, tenant la muleta avec la main basse. Ce seront des Kikirikis, deux cartuchos des pescados, des naturelles et des derechazos d'une lenteur sublime. Au final nous avons droit à deux poncinas avec changement de mains par devant et deux tours complets du toro, le tout sans rupture de rythme. Du grand art. L'avis sonne, mais personne n'en a cure. Ponce entre droit et met une épée concluante. Ovation, pétition générale jusqu'à l'obtention des deux oreilles. Vuelta triomphale du grand et éternel Enrique Ponce.

Alejandro Talavante (violet et or) était dans un jour sans, et comme son toreo est surtout basé sur des improvisations et des enchaînements de passes non prémédités, sa prestation du jour fut particulièrement  rasante. Son premier toro, un JPD (n° 126, 499 Kgs), coupe le terrain à la cape et fait une vuelta de campaña sur un remate. Il ne recevra que deux petits picotazos. Talavante donne quatre statuaires au centre et un cambio de dos. Suivent des naturelles, mais le toro devient tardo. Les derechazos et la porfia qui vont suivre seront sans intérêt. Une demi-épée, un descabello termine le pensum.

Son second JPD (n° 93, 512 Kgs) est cassé par des véroniques tourniquées et une demie donnée sèchement. Le toro envoie la tête dans les derechazos, et les naturelles en résultent tirebouchonnées. C'est du pega passes indigeste. Talavante abrège avec une demi-épée et un descabello, et écoute des sifflets. Très petite journée du torero de Badaroz.

Daniel Luque ( noir et or ) ne voulait pas quitter Nîmes sans y avoir triomphé. Il va lier trois véroniques en paron et deux normales à son premier JPD (n° 22, 508 Kgs). Le toro se révèle faible, malgré cela, Luque va faire une faena longue, monotone. Il porte une estocade entière d'effet rapide. Il y a quelques cris en guise de pétition, et la présidence, contre toute attente, accorde une oreille et reçoit une grande bronca. Le dernier toro de Parlade (n° 72, 491 Kgs) est un beau colorado. Luque le reçoit à genoux par véroniques, puis lie debout trois autres et conclue en enchaînant quatre demi-véroniques. Il vient de mettre le public dans sa poche. Deux petites piques, et début de faena par ayudadas, doblones et pechos. Le toro l'avise à droite dans sa tentative de derechazos. Il prend la main gauche et donne des naturelles de très grande qualité. Ensuite, il jette son épée et réussir une série de luquecinas, se faisant passer le toro devant à l'aide de passes de la gauche et de la droite, données alternativement avec changement de main dorsal. Il reprend son épée pour quelques derechazos, suivis d'une porfia dans les cornes qui a un gros effet sur le public. Il se jette sur le toro et met une épée jusqu'à la garde. Le toro s'écroule instantanément. Les gradins sont blancs de mouchoirs. Mais le président n'accordera qu'une oreille. Certainement pour rattraper son erreur au premier toro de Luque, mais surtout pour qu'avec deux oreilles chacun, Luque et Ponce sortent ensemble à hombros par la même porte, celle des cuadrillas.

Ainsi se terminait cette Pentecôte 2012, intéressante quant à la présentation générale du bétail, si l'on excepte les Victorino Martin. Il n'y a pas eu de toros invalides, tous sont allés deux fois aux chevaux sans se faire prier. Aucune corne ne fut douteuse, si ce n'est devenue escobillada après un choc sur les planches. Les matadors ont donnés le meilleur d'eux mêmes, et les figuras ont toutes confirmé la raison de leur statut. Il y eut des affrontements sans pitié, en particulier Juli-Castella. Et il y eut surtout une corrida pour l'histoire: le un contre six de Javier castaño.

C’était la (dernière) reseña de « SANTIAGO » pour la Feria de Pentecôte 2012 à Nîmes avec les photos de Daniel Chicot. Un grand merci pour leur collaboration amicale, qui, je l’espère aura été appréciée par mes visiteuses et visiteurs. Vous pouvez, d'ailleurs, me faire part de vos appréciations à ce sujet à travers un commentaire ou un contact ...

Vous aurez également, peut-être, remarqué que je n'ai rien publié sur la corrida du jeudi 24 mai et sur la corrida équestre du lundi 28 au matin ... tout simplement parce que je n'y ai pas assisté. Celle de lundi après-midi non plus mais Enrique PONCE méritait bien cet hommage de "Santiago" eu égard à la belle et longue carrière du maestro valenciano.

Enhorabuena !