Je me suis résolu à écrire ce titre banal et convenu pour présenter cette chronique d'un samedi férié plein de surprises et d'émotions. Mais comment faire autrement ? Je suis limité en nombre de caractères et puis, faut faire attention aux "mots-clés" ... sinon le visiteur potentiel cherche et ne trouve pas toujours ... alors !!!
Autre point que je vais "évacuer" tout de suite ... "l'album-photos" dont vous trouverez le LIEN en fin d'article comme d'hab' ... je sais, on me le dit souvent, j'y laisse trop de photos, c'est trop long, il y en a qui se ressemblent, on n'a pas le temps de tout voir... j'en passe et des moins bonnes ...
ET ALORS ! ... si vous trouvez trop long etc, etc ... passez à autre chose .... mais laissez au moins à ceux qui ont ou qui prennent le temps, et il y en a, de profiter de tout ça tranquillement. Y'a pas que des "pressés" et des "zappeurs" sur internet ... et puis, comme toujours et au final, je fais ce que je veux .... point. Cela plaît ... tant mieux, cela ne convient pas ... tant pis ... mais comme, apparemment, y'a pas mal de satisfaits ... je continue comme ça. Et c'est vrai aussi pour les textes et leur soi-disant longueur !!! Vous voulez quand même pas de l'écriture "texto-SMS" ... et un condensé de ma pensée profonde ! Vous avez le temps ... vous lisez ... encore faut-il que ça soit intéressant ... mais c'est un autre sujet ... Enfin, si vous voulez du "concentré-technique" pour "tout savoir" dès la corrida terminée avec quelques photos (on appelle ça "coller à l'actualité", et certains le font même très bien, c'est pas "chez moi" que vous le trouverez ... moi, le soir, quand je rentre de corrida, c'est pas à l'actualité que je colle, c'est à mon fauteuil ou mon lit en attendant le lendemain ... au moins !
Revenons à notre corrida du 8 mai à Palavas-les-Flots et à cette chronique-article-reseña ... avec un titre de fable qui pourrait la résumer :
"Le très grand Ponce, le grand Juli et le petit Cordobès"
On aurait pu y rajouter "et les bons toros de Margé"
Je vous ai parlé, au début, de surprises et d'émotions à Palavas- les-Flots la bien-nommée.. Les "flots" on les craignait et c'était pas une surprise puisque même "la grande fofolle" de Canal+ l'avait annoncé dans sa minute-météo. Je dis "annoncé" parce que c'est pas elle qui prévoit ... heureusement ... elle lit juste son papier !
Donc, côté éléments climatiques ... pas terrible et même dégueulasse ... bref il pleuvait partout le matin et encore presque partout l'après-midi sauf ... à Palavas... -les-Flots !
Autre surprise et émotion en arrivant sur les lieux ... grand parking encore quasi vide à 15h bien sonnées et "pas la foule" dans les allées ni dans les bodegas ... forcément.
Houlala ! ... ça se présentait mal ... mais au final (et je résume) beau temps sur les arènes et disons, 8 à 9/10èmes d'aficionados sur les gradins, certains venus de très loin comme d'hab' ... y'a vraiment des "fanas", je vous le dis.
Paseo retardé de 10 minutes pour permettre aux "retardataires-météorologiques" de ne pas géner leurs voisins arrivés à l'heure ... eux ! ...
Mais avant, petit tour au patio de caballo où se pressait beaucoup de monde autour des protagonistes de la course ... des organisateurs encore inquiets à l'image de Vincent Ribera, un PONCE souriant et disponible, un JULI plus concentré mais serein et abordable, un ganadero souriant aussi mais que l'on sentait tendu, un Cordobès "père" tout sourire et plus expansif et un Cordobès"fils", un peu à l'écart, le visage fcrispé et que j'ai trouvé bien tristounet. Peut-être se sentait-il déjà "dépassé" par l'enjeu, l'évènement. Et puis, même quand on s'appelle "El Cordobès", être intégré dans un tel cartel , fût-ce dans une arènes française de 3ème catégorie, ça peut mettre mal à l'aise et, "le Julio", il "l'était" ... mal à l'aise et il nous le prouvera à ses dépens plus tard.
Alors, la suite, vous la connaissez ...
- un ganadero, Robert Margé, sa famille et son entourage très heureux et comblés par ce succès mérité qui récompense un immense travail accompli qui, pour la 1ère fois en France, voyait une corrida française toréée par des figuras espagnoles. Des toros bien présentés qui nous changeaient des "gros" et lourds de la semaine dernière, par exemple, mobiles et relativement bien intentionnés, ne prenant qu'une pique insuffisante pour juger de leur bravoure tout en permettant aux 2 maestros d'exprimer toute leur science du toreo et à leur jeune compañero de montrer ses limites.
- un immense torero, Enrique PONCE, qui après avoir manifesté de brillante façon ses intentions avec le 1er, laissant échapper une oreille indicutable à cause de l'épée , a fait l'étalage de son arte, porté au plus haut niveau,avec son second qui sera honoré de la vuleta posthume après avoir laissé ses 2 oreilles et sa queue aux mains de son matador. Quelle faena ! Tout y est passé et de la plus belle façon en donnant une impression de facilité et de sérénité dans les attitudes et les gestes. De l'émotion ... je vous disais ..
Et ce n'est pas le toro qui a servi cette faena au torero, c'est bien le torero qui a permis à ce bon toro de briller avec lui. Même la "musicà" s'est mise à l'unisson avec les solis (un solo ... des solis ...) de saxo et de trompette de la Peña La Gardounenque en osmose parfaite avec ce qui se passait en piste. Le maestro ne s'y est pas trompé non plus, enchaînant les séries et toréant "de longue" et en rythme avec la musique jusqu'à entendre sonner un avis ... puis, accompagné par le public sous le charme, saluant son toro et les artistes après une estocade magistrale. Comme quoi de temps en temps la musique peut aussi servir la faena. Le palco a fait tomber 3 mouchoirs blancs et le bleu sans hésiter ouvrant ainsi le chemin des vueltas du toro et celle du torero qui verra Robert MARGE, très ému, l'accompagner dans un triomphe commun.
- un deuxième très grand torero, EL JULI, qui nous régalât avec son 1er adversaire. qui servit très bien devant la muleta du maestro. Du grand art aussi avec de la détermination, de la confiance, de l'autorité en s'imposant naturellement et sans brusquerie, nous faisant croire, à nouveau, que "c'était facile"! ... Facile ! tu parles ;; ce sont toujours les choses qui paraissent les plus simples et les plus naturelles qui sont les plus difficiles à exécuter.
Quel travail, quelle maestria, quelle leçon ! ... 2 oreilles récompenseront la faena conclue par une entière magnifique couchant le toro très rapidement. Face à son 2ème ce fût un peu moins évident mais finalement, le JULI dans un grand jour, réussit ce qu'il voulait obtenir de cet animal plus compliqué et dangereux à force de patience et d'efforts.
Contraint au descabello il obtînt tout de même une belle oreille pour asseoir son triomphe et accompagner de la plus belle façon Enrique PONCE et Robert MARGE pour une sortie a hombros par la Puerta Grande (!) des arènes "Manuel Benitez El Cordobès de Palavas".
- et justement ... EL CORDOBES "junior" ... qu'en dire à la fin de ce long article ? Beaucoup ou peu ! J'opte pour "peu" car il a été, de manière évidente, très en dessous de la réputation qu'on veut lui faire. Alors à quoi bon épiloguer dès lors qu'il s'est mis sur la défensive et dans les difficultés dès les premières passes à son 1er, certes compliqué mais guère plus que les autres. Il a été averti et il a été châtié, heureusement sans mal ... quant à l'épée ? n'en parlons pas.
Et au second, pas mieux alors que le toro semblait vouloir et pouvoir se prêter au jeu. Oh ! il a essayé "Julio" et il s'est même investi dans un final qui se voulait à la "Cordobès" sous le regard et les "exhortations" démonstratives de son père depuis la barrière ... mais n'est pas "EL CORDOBES" qui veut. Ce final avait quelque chose de pathétique et de triste comme la figure qu'il nous a montrée tout au long de cette après-midi. Dépassé, le fils ... dépassé par les toros, dépassé par les figuras et dépassé par l'ombre de son père. Triste pour lui et pour les aficonados. Souhaitons que ce soit juste un "jour sans " ... souhaitons le lui ... sincèrement et que la photo ci-contre ne soit pas prémonitoire !
Voilà le fruit de mes réflexions d'une fort belle corrida dont, comme pour les autres, on ne gardera que le "meilleur" ... 2 très grandes faenas avec 2 monstres du toreo, du beau et bon bétail "français", un ganadero comblé, un public ravi et des organisateurs rassérénés après bien des inquiétudes initiales
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Très bon cru que cette Feria de la Mer 2010 et Vive la Feria 2011 à PALAVAS. .. LES FLOTS !
Ah oui ! j'oubliais ... l'Album-Photos ... le LIEN ... CLIQUEZ ICI >>> FERIAPALAVAS-8MAI2010