Certains de mes amis n'ont pas manqué de me "charrier" un peu en me faisant remarquer due, dimanche, j'avais fait le "mauvais choix" en allant à ST-GILLES plutôt qu'à TARASCON ... Alors, les amis, je vais vous dire .... je n'ai pas fait un "mauvais" choix ... j'ai fait "un" choix" ... et en plus je ne le regrette . Certes les toros m'ont déçu mais j'y suis surtout allé pour les toreros qui, eux, ne m'ont pas déçu ... Ils ont fait leur "boulot" avec courage et professionnalisme mais ils ont fait "avec" ce qu'ils avaient. J'en connais beaucoup qui auraient abrégé encore plus rapidement et on aurai pu avoir une corrida d'une heure à tout casser !!! J'exagère à peine ... cmme d'hab' ! Donc, j'ai fait un choix ... et d'ailleurs la vie n'est-elle pas faite que de choix ... "Ricard ou 51" ? par exemple et entre autres ... Et puis, le choix tauromachique de dimanche était la conséquence d'une concurrence "?!$£%§€@{#&" .... ni plus, ni moins ! Alors, pour ceux qui sont allé à Tarascon et aussi pour ceux qui n'y sont pas allés, je publie, ci-dessous, la reseña amicalement envoyée par "Santiago" illustrée par les photos d'Alain Colombaud que je remercie de leur collaboration. Tarascon. Dimanche 27 juin 2011 La Tauromachie est une religion pour les aficionaDos, et certains dévots font chaque année le pèlerinage de Vic, d'Alès ou Céret, comme d’autres vont à Rome, Lourdes ou La Mecque. Nous, nous allons nous ressourcer à Tarascon où règne une atmosphère particulière. Il y a la proximité des spectateurs avec le ruedo, un public respectueux qui jamais n'a une parole déplacée, mais au contraire encourage les novilleros. Public aficionado et connaisseur. Et puis, nous sommes si bien à l'ombre des grands platanes à la fin juin ! Mais ce qui est le plus important, c'est la qualité des spectacles proposés pour la novillada des fêtes de la Tarasque. Cette année encore, nous avons eu une excellente novillada de Pagès-Mailhan avec six novillos en pointe, possédant souffle et alegria, combattivité, caste, bravoure et transmission. Novillos qui sortaient comme des bolides, rémataient contre les burladeros, poursuivaient les banderilleros jusqu'aux planches, et qu'il fallait toréer et lidier. Ils avaient en plus une toréabilité, qui permettait aux jeunes toreros de leurs couper les oreilles. Tous furent ovationnés à l'arrastre. Cayetano Ortiz (vert et or) faisait sa présentation en France dans la catégorie des novilladas piquées puisque le biterrois n'avait toréé qu'en Espagne en 2010. Nous avons retrouvé un torero sûr de lui, avec le sens de la lidia, maniant le capote et la muleta avec un certain art. De plus il tue vite et bien. On sent le jeune homme bien dans sa tête. A son premier novillo (n° 883) qui a pris deux piques, il va exécuter une bonne faena de muleta essentiellement droitière, composée de bonnes séquences de plusieurs derechazos liés, en prenant soin d'envoyer assez loin le novillo par l'extérieur, afin de se replacer pour le reprendre à nouveau. Un pinchazo et une estocade tombent le novillo. Miguelito, le puntillero, cafouille un peu, et le public n'est encore complètement entré dans la novillada. La pétition est insuffisante et Cayetano ne fait que saluer. A son second (n° 842), un excellent novillo qui aurait mérité une vuelta, Gaëtan va dessiner de belles véroniques et un quite par tafalleras. La faena de muleta sera d'un très bon niveau, avec des séries des deux mains parfaitement maîtrisées. Muletazos longs et templés donnés avec esthétisme, des temps de repos entre les séquences qui donnent le tempo à une faena non précipitée. Faena de parfaite longueur, conseillée depuis le callejon par Jean-Marie Bourret. Cayetano porte ensuite une grande estocade qui foudroie le novillo. Deux oreilles et sortie sur les épaules pour le jeune novillero de Béziers. Juan Leal (tilleul et or) a manifesté tout au long de l'après-midi une volonté et une aficion qu'il convient de signaler. Il a mis un soin particulier dans la mise en suerte de ses novillos face au cheval, afin de mettre en valeur leur bravoure. Varié à la cape, Juan est encore limité à la muleta par manque de technique. Ses faenas furent celles d'un novillero débutant, qu'il est. Il commit l'erreur de ne toréer qu'en dedans, de ne pas envoyer le novillo au loin en fin de passe. Comme les Pagès-Mailhan suivaient tout ce qui bougeait, ils lui revenaient dessus et l'obligeaient à reculer de plusieurs mètres afin de se replacer. D’où des faenas hachées. A son premier novillo (n° 896) sa volonté sera généreusement récompensée par une oreille, grâce à une estocade al encuentro improvisée mais réussie. A son second (n° 895) qui fit une sortie spectaculaire, Juan lui sert une faena droitière, avec les mêmes défauts techniques signalés. Il a des difficultés à le cadrer, et à nouveau profite de la charge du novillo pour placer une épée al encuentro à nouveau réussie. Deux descabellos achèvent le novillo, et le jeune Leal est applaudi. Juan Millian (rose foncé et or) était le seul novillero espagnol. C'est un débutant qui a commencé en novilladas intégrales cette année. On sent chez ce garçon un potentiel de torero, surtout à la muleta, car au capote, pour l'instant, ce n'est pas terrible. A son premier novillo (n° 845) qui ne passait pas à droite, il va tracer de très belles naturelles, main basse et geste ample, en toréant avec tout le corps. Certaines rappelaient celles de Talavante, ce qui est une référence. Piètre tueur, il devra porter quatre pinchazos et dix descabellos pour en finir. Au dernier novillo (n° 809), il va encore ne rien faire ou presque avec la cape, par contre à la muleta, il réalise une belle faena à un excellent Pagès-Mailhan qui avait reçu trois piques. Ce sera des derechazos longs, templés et profonds, avec des passages de très bon niveau. Millian torée avec personnalité. Cette fois il entre droit et laisse une épée entière qui tombe le novillo. Il est récompensé par une oreille et fait la vuelta en compagnie des deux ganaderos. Juan Millian, un garçon à revoir dans quelques mois, après qu'il aura toréé quelques novilladas de plus. Comme chaque année, à la fin de la course, le micro annonce que les spectateurs sont invités à prendre le verre de l'amitié dans une salle près des arènes. C'est sûr, nous reviendrons en pèlerinage à Tarascon l'année prochaine. "SANTIAGO" Photos Alain COLOMBAUD |